Sylvie Payette est une scénariste, romancière et auteure-conseil à l’imagination fertile et à l’énergie débordante. D’abord connue comme coscénariste pour le téléroman Des dames de cœur et pour la quotidienne Marilyn, elle fait ensuite sa marque avec son propre téléroman, Chambres en ville. Partageant son temps entre la télé et l’écriture, elle a notamment publié la série Nellie et la série jeunesse à succès Savannah, qui compte douze tomes, et plusieurs romans pour adultes.
Maintenant qu’elle est mamie à son tour, elle se lance avec bonheur dans l’écriture pour les tout-petits. En nov 2023, elle publiera un premier album jeunesse aux Éditions Lo-Ély, Visite chez Mamie. Celui-ci est destiné aux enfants de 3 à 6 ans et aborde l’importance des relations intergénérationnelles.
Visite chez Mamie est votre premier ouvrage destiné aux moins de 6 ans. Pourquoi avoir choisi cette fois-ci de vous lancer dans les albums jeunesse ?
Mes petits-enfants savent que j’écris des romans pour un peu plus vieux et ils me demandaient souvent quand ils pourraient lire une de mes histoires. J’en invente avec eux, mais j’ai eu envie qu’il y ait une histoire qui leur soit dédiée. Ma petite-fille adore les chapeaux et mon petit-fils se déguise souvent.
On dit souvent que l’auteur « fait passer un message » : est-ce le cas pour vous ? Si oui, quel est ce message ?
Le chapeau fait souvent partie d’un uniforme et indique le métier de celui qui le porte. Donc, en plus de les amuser avec les déguisements, j’ai envie de dire aux enfants qu’ils peuvent devenir ce qu’ils souhaitent.
Parmi toutes vos œuvres, avez-vous un personnage préféré ?
Savannah, car elle était la première de mes héroïnes dans un roman et probablement celle qui me ressemble le plus. Sinon, c’est Lola, car elle me permettait de lâcher mon fou.
Quels sont les pièges à éviter lorsque nous nous adressons à un jeune public ?
Prendre la place de l’éducateur (trice) ou du parent.
Chez vous, comment votre espace d’écriture ? Comment vous installez-vous lorsqu’il est temps de rédiger vos récits ?
J’écris dans le silence, près de mon immense fenêtre qui donne sur la nature et un lac. Je ne peux pas écrire dans un petit espace fermé, il doit être ouvert. Mon regard se promène pendant que mon esprit travaille. Le matin, je revois surtout ce que j’ai fait la veille. L’après-midi est le moment d’écriture, souvent le soir, j’imagine à ce que j’aurai à faire le lendemain et je prends des notes. Avant de commencer un nouveau livre, je fais des semaines de recherches et je planifie mon travail. Je suis très organisée, ce qui me permet d’être plus rapide.
Laquelle de vos histoires a été la plus longue et difficile à écrire, et au contraire, la plus plaisante et facile ?
La série Alizée, car ma recherche servait à mettre le sujet en place, mais tout le premier tome je devais cacher ces informations. Tout un casse-tête qui a rendu l’écriture difficile, mais en même temps, m’a amusée. Plus facile ? À chaque nouvelle série, je me demande, mais pourquoi est-ce que je me complique la vie? Pourquoi je ne raconte pas simplement une histoire de chicane entre jeunes?
Est-ce qu’une de vos œuvres a subi des changements significatifs depuis sa première ébauche ?
Non, des corrections de coquilles seulement.
Travaillez-vous actuellement sur de nouveaux projets autres que Visite chez Mamie ?
J’ai un autre projet pour l’automne prochain avec Les Éditions Lo-Ély. J’ai des projets pour la télévision et un nouveau roman adulte. Je prépare une nouvelle série de romans jeunesse qui est à l’étape recherches.
Quel conseil donnerais-tu à une personne ayant pour projet d’écrire son premier livre ?
Prépare bien ton projet. Divise tes chapitres et mets-y tout ce que chacun doit contenir. Je dis souvent… Un roman, c’est comme une traversée du désert, si tu n’as pas bien préparé tes provisions avant de partir, tu vas mourir de soif à la moitié et tu ne te rendras pas au bout.
Comment avez-vous connu les Éditions Lo-Ély ?
Je commençais à chercher un éditeur pour mes albums, lorsque j’ai vu le nouveau livre de Louise Tondreau-Levert sur Facebook. Je lui ai demandé qui était cet éditeur que je ne connaissais pas et j’ai eu envie de faire confiance à Tricia et son équipe. Et me voilà !
