Entrevue de Louise Tondreau-Levert – Auteure

Entrevue de Louise Tondreau-Levert – Auteure

Louise Tondreau-Levert a d’abord étudié en informatique et depuis 1999, elle détient un certificat en littérature d’enfance et de jeunesse. En 1997, son premier album, « Le lit à grimaces » ,est finaliste au prix « M.Christie ». Avant de publier, Louise animait « L’heure du conte » à la bibliothèque de son quartier. Autrice de plusieurs séries, Louise a collaboré à onze des recueils de « l’Association des écrivains québécois pour la jeunesse ». En avril 2021, son texte, « La colère de Micha » obtient la troisième place au concours, de courtes fictions organisées par le Musée régional d’Argenteuil et la Branche culturelle. Depuis l’an 2000, madame Tondreau-Levert fait partie de « La culture à l’école » et grâce à ce programme elle participe à de nombreuses tournées au Québec et dans les autres provinces canadiennes.

 

En 2022, vous publiez un premier album jeunesse avec les Éditions Lo-Ély, Une délicieuse compétition. Qu’est-ce qui vous a inspiré cette histoire ?

Le dur travail des boulanger(ères) et pâtissier(ières) qui tiennent boutique et qui travaillent fort pour que les boulangeries et pâtisseries artisanales ne disparaissent pas aux profits des usines à pains et gâteaux.

Une délicieuse compétition est loin d’être le premier ouvrage de votre carrière d’auteure. En 1996, vous publiez « Le lit à grimaces ». Quand et pourquoi avez-vous décidé de publier cette première histoire ?

Le texte du livre « Le lit à grimaces » est le résultat de la réécriture de l’histoire, « Le grand lit de la petite Mimi », qui a gagné le 1er prix du concours du magazine « Lurelu » en septembre 1994. La directrice de collection des éditions, « Les 400 coups » m’a contactée pour que je le retravaille afin d’en faire un album chez cet éditeur. L’illustratrice Doris Barrette a accepté d’en faire les magnifiques images. Le 13 novembre 1996 avec la parution du « Lit à grimaces », ma carrière dans le monde littéraire débutait.


Le 16 septembre prochain, une nouvelle histoire de votre plume sera présentée lors du grand gala d’automne des Éditions Lo-Ély. Pourriez-vous nous en révéler un peu plus sur Berlingots Dingos ?

Une courte intrigue policière mettant en vedette les inspecteurs, Legris, Jordi et Pirouette la moufette. D’où proviennent les berlingots de lait renversés sur le perron des Legris ? Comment les joueurs de soccer et détectives en herbe résoudront-ils cette énigme ? Le jeune Colombien Jordi Lopez et son ami albinos Dany Legris malgré leurs différences forment une équipe du tonnerre ! À découvrir avec vos enfants !


De toutes les histoires que vous avez publiées, en a-t-il une qui a été plus difficile qu’une autre à réaliser ?

Les textes les plus difficiles à écrire sont les documentaires. Je pense au « Le roman-vérité Louis Riel » et aux cinq documentaires de la série « Virevent le petit fantôme ». Ce genre ne donne pas droit à l’erreur, donc, il faut vérifier et revérifier ses sources. Ma crainte était de mettre de fausses informations. Je préfère inventer un monde imaginaire !


Lors de la conception d’un livre jeunesse, l’illustrateur doit créer des images aux couleurs de votre histoire. Pourriez-vous nous parler du processus de la création des images ?

Je n’interviens que très rarement dans le processus de création de mes illustrateurs(trices). Ils font ce qu’ils veulent pourvu qu’ils respectent la trame du récit. Souvent, ils ajoutent des détails aux images qui rendent les albums plus drôles et plus intéressants. Jamais je n’ai regretté de leur avoir donné carte blanche. Deux imaginaires qui se rencontrent donnent toujours un heureux résultat.

Est-ce qu’une de vos histoires a subi des changements significatifs depuis sa première ébauche ?

La plupart de mes textes ont subi des changements petits ou grands. Certaines histoires ont dû être entièrement réécrites et d’autres pas du tout. Après la vingt-troisième version, le texte du « Lit à grimaces » était enfin terminé. Beaucoup à cause de mon inexpérience et aussi du changement de personnel chez l’éditeur. Toutefois, depuis sa parution, ce livre a été réimprimé plusieurs fois et il circule encore dans les écoles et les bibliothèques. Il semble que l’adage qui dit « Vingt fois, sur le métier remettez votre ouvrage » s’est avéré exact pour moi.

Préférez-vous écrire vos histoires à la main ou à l’ordinateur ? Pourquoi ?

J’écris uniquement à l’ordinateur, sinon je suis incapable de me relire. C’est aussi plus rapide et plus facile de faire les corrections.
Avez-vous d’autres passions que l’écriture ?
La lecture, le tricot et me balader dans la nature. Pour écrire, il faut lire, lire et encore lire…

Travaillez-vous actuellement sur de nouveaux projets autres que Berlingots Dingos ?

Une deuxième intrigue est déjà écrite pour l’inspecteur Legris, Jordi et Pirouette la moufette. Il faut donc procéder à la réécriture et aux corrections avant la publication. Et très souvent cette étape est plus ardue que l’écriture elle-même. J’ai toujours des projets en cours et récemment j’ai gagné le prix Paulette Chevrier pour le texte « La Brune, la pluie et le vagabond » qui est publié dans la revue, « Le passeur ».

Je dois préparer une troisième intrigue pour mes jeunes détectives et j’ai toujours des textes dans le collimateur.

Comment avez-vous connu les Éditions Lo-Ély ?

J’ai rencontré Tricia Lauzon lors de la foire de Noël de Lachute. Nous avons échangé et ce fut le début d’une belle aventure avec cette dynamique et infatigable éditrice.